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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 10:40

Pour la Science n°410 - déc.2011 - Giovanni Badino et Paolo Forti

La forêt des cristaux géants

 

Dans une mine du Nord du Mexique, une série de grottes abrite les plus grands cristaux de gypse du monde. Leur étude est en cours, avant qu'ils ne disparaissent à jamais...
 
2012.01.Cristaux géants

 

Dans le désert de Chihuahua, au Nord du Mexique, le village de Naica s'est développé autour de l'une des plus grandes mines d'argent au monde. En 1910, cette mine est devenue célèbre, car les travaux d'excavation ont mis au jour, 130 mètres sous le niveau de l'entrée de la mine (située à 1 385 mètres d'altitude) la « Grottes des épées » (Cueva de las Espadas), une cavité qui renfermait des cristaux de gypse atteignant deux mètres de hauteur, parmi les plus grands jamais découverts (les plus grands étant alors ceux de Mazan, dans le Vaucluse, atteignant 2,50 mètres). Cette grotte a malheureusement été presque entièrement pillée et ses cristaux sont aujourd'hui exposés dans les plus grands musées minéralogiques du monde.

 Après la Seconde Guerre mondiale, l'activité minière s'est intensifiée et a atteint l'aquifère thermal sous-jacent, à 130 mètres de profondeur. Pour permettre aux mineurs de travailler, d'énormes pompes ont été installées. À l'heure actuelle, les pompes évacuent toujours du fond de la mine plus d'un mètre cube par seconde d'eau à 54 °C, et le niveau de l'aquifère a baissé de 700 mètres environ.

En 2000, à 290 mètres de profondeur, on découvrit trois autres grottes, ressemblant à d'énormes géodes, qui abritent des cristaux de gypse incroyables. Dans la plus grande d'entre elles, nommée Grotte aux cristaux (Cueva de los cristales), se trouve une forêt de cristaux aux dimensions gigantesques : la plupart d'entre eux mesurent quatre à six mètres...
 

Proposé par JC - AVG
http://www.tuxboard.com/naica-grotte-mexicaine-aux-cristaux-geants/
Adresse proposée par M.Rouet
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24 décembre 2011 6 24 /12 /décembre /2011 17:34

Ouest-France du 24 décembre 2011

 

 

 Photo OF fer copie

 

Avis aux géologues et amateurs d'histoire locale. Le site où repose une partie des ressources en oxyde de fer de la commune va être mis en valeur et devenir accessible au public. Le promeneur comprendra l'origine de la cité et son nom d'autrefois. « La Ferrière-les-Chapelets ».

Un peu d'histoire

La gîte, perchée à 85 mètres, au village de la Haute-Thermelière a été le dernier lieu d'exploitation du minerai. Au début du siècle dernier, des investisseurs parisiens créent la Société anonyme des mines de Vendée et obtiennent une autorisation préfectorale pour extraire à ciel ouvert les blocs d'une veine au milieu de 70 ha. Le minerai est évacué en chemin de fer, tracté par des chevaux, par le pont des Boches, encore visible. Il franchissait le Yon et traversait les rues de la Berthelière jusqu'à la gare de marchandises de Beaupuy. Par bateau, des Sables-d'Olonne à Rotterdam, il participait à l'accroissement de tonnage qu'achetaient les Allemands sur toute la côte atlantique à la veille de la Grande guerre.

Le site géologique est remarquable

Le lieu est classé, dans le département, parmi 32 sites patrimoniaux pointés pour leur identité géologique. Le fer des Thermelières se présente en filon, peu profond sous la surface, et affleure en croûtes ponctuelles, appelées « chapeaux de fer ». Des scories résultant de la fusion du minerai pour les forges antiques et l'existence de traces des Terriers arasés attestent d'une activité métallurgique jusqu'au Moyen-âge. Le paysage bosselé par l'éboulis des bas fourneaux en terre, les tas épars de minerai et les restes de charbonnières pourrait laisser penser à des « chapelets », relief que formait le pas répété des boeufs dans un chemin creux.

Un chemin d'accès aménagé

La commune va signer un bail de 25 années avec l'agriculteur propriétaire des lieux. Une emprise cadastrale a été définie et un chemin d'accès sera aménagé. Sur place, une halte couverte recevra l'information scien¬tifique, pédagogique et culturelle nécessaire aux groupes. À terme, le détour intégrera le sentier de randonnée de la Gilbretière et complétera la vision des Poudrières. La municipalité souhaite avancer la réalisation avec la commission culturelle, le Conseil général, La Ferrière patrimoine et l'Association Vendéenne de Géologie.

 

Article proposé par Jean-Pierre Tortuyaux - AVG

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 09:24

 

Des végétaux fossilisés , de 397 et 407 millions d'années,comportant du bois

 

Août 2011

 

  Bois-fossile-Angers.jpg        Fragment  fossile de 407 millions d’années        

découvert dans la carrière de Châteaupanne

à Montjean-sur-Loire (49).

 

   Bois-fossile-2.jpg Coupe transversale microscopique d’une tige fossilisée

 


Une équipe internationale de chercheurs, dont la paléobotaniste Christine Strullu-Derrien, qui a fait sa thèse à l'Université d'Angers, désormais chercheur-associé au laboratoire d'études des bio-indicateurs actuels et fossiles (BIAF), a découvert des fossiles de deux plantes , vieux de 397 et 407 millions d’années, dont un en Anjou. L’insolite ne tient pas à leur âge, si avancé soit-il, mais à leur composition : les tiges de ces plantes comportent du bois *. Or, jamais des fossiles si vieux n’avaient présenté cette caractéristique. Les scientifiques étaient jusque là persuadés que le bois était apparu au moins 10 millions d’années plus tard.

L’équipe à l’origine de cette découverte est composée de chercheurs belges, américain et français, dont Christine Strullu-Derrien, alors doctorante au sein de la Faculté des Sciences de l’Université d’Angers. Un article scientifique faisant état de ce résultat est paru le 12 août 2011 dans la prestigieuse revue Science.

 

 

NB : Le bois est un tissu végétal (le xylème secondaire). Il constitue la plus grande partie du tronc des plantes ligneuses Il joue un double rôle comme conducteur de la sève brute et tissu de soutien qui donne leur résistance aux tiges. Il sert aussi parfois de tissu de réserve.

http://www.univ-angers.fr/fr/recherche/actualites/decouverte-paleobotanique.html

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Decouverte-extraordinaire-en-Anjou-le-plus-vieux-bois-du-monde

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 14:56

Une ère géologique dont l'homme serait le héros ?

 

 

Globe-mains.jpg

 

Par  Tristan Vey – Le Figaro – publié le 21/10/2011

 



 

L'idée lancée en 2002 par le prix Nobel de chimie Paul Crutzen d'adapter la classification géologique du temps pour prendre en compte l'impact de l'homme sur son environnement fait doucement son chemin.


En 2002, le prix Nobel de chimie Paul Crutzen publiait dans Nature, une tribune dans laquelle il appelait à donner un nouveau nom géologique à l'époque que nous vivons. Pour lui, l'Holocène, démarré il y a environ 11.800 ans, est révolu: nous avons basculé dans «l'Anthropocène», une époque caractérisée par l'influence prépondérante de l'homme sur son environnement. Les géologues, conservateurs par nature, ont d'abord accueilli cette idée avec une extrême circonspection. Depuis, les choses ont un peu évolué. La proposition de Crutzen a fait suffisamment de chemin pour que la société américaine de géologie baptise en 2011 sa conférence annuelle, qui s'est tenue cette semaine à Minneapolis, «De l'archéen à l'anthropocène, le passé est la clé du futur».

En 2009 déjà, la Commission internationale de stratigraphie (CIS), chargée de statuer sur la définition des temps géologiques, avait concédé que l'idée avait «certains mérites». Elle avait donc chargé le Dr Jan Zalasiewicz de monter un groupe de travail pour plancher sur la question. Pour que les géologues acceptent de modifier leur très stable chronologie, il faut répondre positivement à deux questions fondamentales. La première: les changements géologiques sont-ils assez profonds pour différencier un avant et un après ? La seconde: est-il utile pour la connaissance de formaliser ce basculement par une nouvelle dénomination?


L'activité humaine inscrite dans la glace


Les travaux préliminaires du groupe de travail, rendus public en février 2011, recensent les modifications profondes de l'environnement liées à l'activité humaine qui pourraient laisser des traces durables. À commencer par l'augmentation depuis la fin du 18e siècle de la teneur en dioxyde de carbone contenue dans l'air. Cette évolution, liée à l'apparition des machines à vapeur, est inscrite dans les glaces polaires. La célèbre carotte de glace de Vostok, en Antarctique, l'a clairement démontré. Pour les palynologistes (qui étudient l'histoire passée des pollens), les changements d'usage des terres laisseront également une marque distinctive. Sans parler des futurs fossiles: 90% des vertébrés sont des hommes ou des animaux domestiques, contre 0,1% il y a 10.000 ans.

Concernant les changements inscrits dans la roche, les plus fondamentaux pour les géologues, ils pourraient se manifester de plusieurs façons. Le carbone issu des ressources fossiles laissera vraisemblablement une marque particulière dans les couches géologiques, de même que les éléments radioactifs dispersés par les essais nucléaires du 20e siècle. Certaines villes de bord de mer pourraient laisser une empreinte durable si elles sont recouvertes de sédiments. L'activité minière provoque également une érosion très importante, comparable à celle des glaciers.


«Le vrai problème, c'est que nous y sommes»


Patrick De Wever, membre de la société française de géologie, reste toutefois sceptique. «Deux cents ans, à l'échelle géologique, ce n'est rien», soutient-il. «Nous modifions notre environnement, c'est certain, mais de là à en faire une époque géologique, c'est prématuré. Dans 40 millions d'années, nous verrons.» La position de Stanley Finney, actuel président de la CIS, n'est pas très différente. «Beaucoup des impacts visibles (de l'activité humaine, ndlr) pourraient être effacés par l'érosion», estime-t-il.

De toute évidence, il ne sera pas évident d'obtenir un consensus chez les géologues. Le groupe de travail sur l'anthropocène rendra ses conclusions définitives en 2016 à l'occasion du Congrès international de géologie en Afrique du Sud. Pour Claude Lorius, éminent glaciologue français, «il n'est pas si important que les géologues acceptent ou non de définir une nouvelle époque». «Le vrai problème, c'est que nous y sommes. L'avenir de l'environnement dans lequel on vit est préoccupant et trop peu de gens semblent en avoir conscience.»


Tristan Vey – Le Figaro

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 09:04

 

Séismes : la région tremble tous les quatre jours


Ouest France - mercredi 26 octobre 2011

 

L'adoption de nouvelles normes européennes plus fines a pour conséquence la réévaluation des risques de tremblement de terre dans les Pays de la Loire. Avec des conséquences sur les règles de construction.

La dernière fois que la terre a tremblé dans les Pays de la Loire, c'était en mai 2010 à Fontenay-le-Comte (Vendée). Mais la secousse récente qui reste en mémoire, c'est celle de magnitude 4 sur l'échelle de Richter, à La Roche-sur-Yon, en juillet 2007. Car, si les Pays de la Loire ne figurent pas dans une zone de risques vraiment importants, les tremblements de terre de faible intensité y sont cependant très fréquents : un tous les quatre jours selon les spécialistes.

1386, 1588, 1711 et 1808 sont des dates de séismes qui, parmi une dizaine d'autres, ont causé, depuis la fin du XIVe siècle, des dégradations restées dans les annales. Le plus marquant reste le tremblement de terre du 25 janvier 1799. Il avait provoqué des dégâts notables entre Nantes et la Vendée, créant en particulier la panique à Machecoul (Loire-Atlantique). D'autres sont intervenus depuis comme le séisme de Saint-Pierre-d'Oléron (Charente-Maritime), du 7 septembre 1972.


2 à 3 % de surcoût


La normalisation européenne (Eurocode) et de nouvelles méthodes d'analyse plus pointues ont conduit à dessiner une carte plus fine de la zone à risques sismiques régionale (voir infographie). La sécurité de l'ancien zonage était basée sur les séismes historiques connus. L'Eurocode s'aligne désormais sur une conception probabiliste, intégrant l'occurrence des séismes.

Au final, la zone sismique affecte une plus grande partie des Pays de la Loire. Pas de panique toutefois, la majorité de la région est soumise à un « aléa faible » ; seul le sud du territoire régional, sous une ligne Guérande-Saumur, est classé en zone d'« aléa modéré ».

Cet échelon 3, sur une échelle de 5, conduit à mettre en oeuvre des modifications dans les procédés de construction. Les règles en vigueur depuis le 1er mai 2011 s'accompagnent en effet de normes parasismiques renforcées applicables aux bâtiments, afin de limiter les impacts d'éventuelles secousses. Elles concernent les maisons individuelles (lire ci-dessous), les bureaux et bâtiments recevant du public ainsi que les bâtiments qui font l'objet d'une extension.

On ne part pourtant pas de rien en la matière. Déjà, un décret de 1991 définissait des règles de constructions parasismiques pour les ouvrages et les maisons individuelles, applicables en particulier en Vendée. Mais le faible niveau de danger n'a pas affecté considérablement les méthodes de construction de maisons individuelles.

Il en va cette fois différemment et les règles sismiques vont avoir une incidence sur les modes de construction, afin d'éviter les risques d'oscillation puis d'effondrement. On va privilégier les formes régulières en évitant les balcons, les décrochements trop grands, voire les étages, en prévoyant des joints d'isolement entre deux bâtiments liés.

Dans la majeure partie des cas, le surcoût lié a ces contraintes ne dépassera pas 2 à 3 % du prix des travaux. Parfois 6 à 10 % pour les constructions plus complexes.


Camille GUILLEMOIS.

 

http://www.ouest-france.fr/region/paysdelaloire

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 06:54

Séisme en Turquie: une région victime d'un raccourcissement


Le séisme en Turquie du dimanche 23 octobre 2011 s’est produit à 10h41 TU, sur la rive Est du lac Van, à 70 km de la frontière iranienne. Sa magnitude a atteint 7,2 sur l’échelle de Richter selon l’USGS (Etats-Unis) ; 7,3 selon le Centre  de sismologie euro-méditerranéen (CESM). L’épicentre est situé entre 15 et 30 km de la ville de Van, à seulement 10 km de profondeur d’après les données du CESM, dans une région où deux plaques tectoniques convergent, la plaque de l'Arabie et celle de l'Eurasie, provoquant un "raccourcissement" de la zone.

 


La TuSéisme Turquierquie est traversée par les deux failles sismiques Anatoliennes, au Nord et à l’Est. Le séisme de dimanche est localisé sur la zone de collision entre l’Arabie et l’Eurasie, précise l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP). La convergence des deux plaques, au rythme de 2,4 cm par an en moyenne, provoque un raccourcissement (orienté nord-sud) de cette partie orientale de la Turquie, de l’Iran et du nord du Caucase.

 


Ci-contre , la localisation du séisme du 23 octobre en Turquie et son contexte tectonique: la plaque Arabie remonte vers la plaque Eurasie (source Tectonique - IPGP, modifié d'après Hubert-Ferrari et al. 2003).

 

En savoir plus sur le site de l'Institut de physique du globe.

 

C.D.
Sciences et avenir.fr
24/10/11

 

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