26 décembre 2011
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Un sédiment biogénique
Le maërl est un substrat et un milieu biogénique ( c'est-à-dire produit par des êtres vivants ) qui se forme notamment le long des côtes de Bretagne et de Grande Bretagne.
Il est constitué de débris d'algues marines riches en calcaire ( Lithotamnium corrallioides et Phymatholithum calcareum ) souvent mélangés avec du sable et des débris coquilliers.
Ces algues ont la propriété de cristalliser des éléments minéraux de l'eau de mer milieu riche en calcium et en magnésium, fer et oligoéléments bioassimilables.
Le maërl est utilisé dans l'agriculture comme amendement : apport de magnésium et correction des pH trop bas du sol (surtout en Bretagne).
Il est aussi employé dans le traitement de l’eau potable : reminéralisation, correction du pH et de l'agressivité de l'eau. En 2006, 50 % du volume total extrait soit 24 000 m3 étaient utilisés à cet effet.
Mais le maërl a été exploité jusqu'à faire disparaître la ressource…Les extractions sont interdites depuis 2010 en Bretagne. Elle est arrêtée depuis plusieurs années dans les autres pays européens (en GB par ex.).
Le maërl (vivant ou mort) constitue une biocénose particulière et sa destruction industrielle menace la biodiversité.
La photo de la plage est de Wikicommons : Creative Commons Attribution-ShareAlike 2.0 license.
La photo de détail a été prise en Ecosse, à Coral Beach sur l’île de Skye en 2010 par C König
Article de Claire König - AVG
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Connaissances géologiques
13 décembre 2011
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Des enveloppes concentriques
de compositions et de comportements mécaniques différents
Le modèle de la structure du globe établi par la sismologie
L'étude de la propagation des ondes sismiques à l'intérieur du globe montre qu'il n'est pas structuré de façon homogène, mais constitué de plusieurs enveloppes concentriques séparées par des discontinuités ; de l'extérieur vers l'intérieur, on recense ainsi dans le cadre du modèle PREM à symétrie sphérique :
- La croûte ou écorce terrestre, limitée à sa base par la discontinuité de Mohorovicic située vers 6 à 35 km de profondeur en moyenne suivant la nature de la croûte.
- Le manteau terrestre, entre 6 ou 35 km en moyenne pour sa limite supérieure et 2 900 km de profondeur, est limité à sa base par la discontinuité de Gutenberg.
- Le noyau externe, entre 2 900 et 5 100 km de profondeur, limité à sa base par la discontinuité de Lehman. Cette enveloppe est la seule à présenter un comportement fluide puisque les ondes sismiques de cisaillement S ne la traversent pas.
- Le noyau interne ou « graine » , solide , qui constitue le centre de la Terre.
La sismologie a aussi permis de caractériser une autre discontinuité majeure : la zone à faible vitesse sismique (LVZ , Low vélocity zone), limite entre 2 enveloppes :
- la lithosphère globalement rigide , découpée en plaques dites lithosphériques ,
- l'asthénosphère ,beaucoup plus ductile, entre 100 et 200 km de profondeur.
La composition des différentes enveloppes du globe.
- Le noyau : les matériaux du noyau demeurent inaccessibles. La prise en compte de certains paramètres physico-chimiques et l'étude des météorites(chondrites, achondrites et météorites ferreuses) ont cependant permis de proposer un modèle chimique pour cette enveloppe qui serait riche en fer et en nickel.
* PREM : Preliminary Reference Earth Model
Published by J.C.avg85
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Connaissances géologiques
28 novembre 2011
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Du nouveau sur la tectonique des plaques.
Le 23 Novembre 2011
Contrairement aux schémas actuellement admis qui situent le début de la tectonique des plaques (telle que nous la connaissons aujourd'hui) vers 900 millions d'années, une équipe internationale(1) dirigée par un chercheur du laboratoire Géoscience-Environnement Toulouse (CNRS, IRD, Université Paul Sabatier /OMP), démontre que des roches des bassins aurifères(2) de l'Afrique de l'Ouest, vieilles d'environ 2 milliards d'années, sont issues de processus de subduction identiques à la subduction moderne. Les auteurs reculent ainsi le curseur marquant le début de la tectonique des plaques d'environ 1 milliard d'années. Ce travail, basé sur une étude thermobarométrique, est publié dans la revue Nature Géoscience.
Blocs de roches métamorphisées présentes dans la ceinture de roches vertes de Tera au Niger (province du Liptako). © GET (CNRS, IRD, Université Paul Sabatier /OMP)
Les zones de subduction ont une importance majeure pour la dynamique terrestre, aussi bien dans son fonctionnement global que pour la tectonique des plaques en surface ou la production de gisements métallifères. C'est en effet à ces frontières de plaques que la lithosphère océanique, formée aux dorsales, retourne dans les profondeurs de la Terre provoquant une multitude de processus : séismes ; activité volcanique marquée dans certains cas par la formation de chapelets d'îles volcaniques (arcs insulaires) ; métamorphisme des roches en profondeur avec circulations de fluides qui conduisent à des concentrations métallifères. Parmi celles-ci, l'or est l'une des plus convoitée. Du point de vue de la connaissance de la Terre, comme du point de vue de la prospection minière, la question qui se pose aux spécialistes du domaine est : depuis quand la subduction existe-t-elle et a-t-elle subi une évolution au cours de l'histoire de la Terre ?
Auteur : Jérôme Ganne, GET (CNRS, IRD, Univ Paul Sabatier/OMP)
Références de l’article :
Institut national des sciences de l'univers : http://www.insu.cnrs.fr/web/article/
http://www.notre-planete.info/
Revue Nature Géoscience
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Connaissances géologiques